Etes-vous sexsomniaque ?Votre partenaire se jette sur vous à deux heures du matin et ne se souvient plus d’avoir fait l’amour à son réveil ? Avant de le (ou la) traiter de menteur, demandez-vous s’il ne s’agit pas de sexsomnie. Ce trouble du sommeil, peu fréquent, est encore mal connu des chercheurs. La raison ? Les personnes qui en souffrent n’osent pas en parler à leur médecin. Du coup, les recherches sur ce sujet restent rares.
La sexsomnie est une sorte de somnambulisme centrée sur le sexe. Elle atteint d’ailleurs préférentiellement des personnes qui ont des antécédents familiaux de somnambulisme (1). En revanche, les « symptômes » sont assez différents, en dehors de l’« éveil automatique ». Le sexsomniaque présente ainsi une excitation visible (érection, lubrification vaginale, sueur, etc.), ses gestes se focalisent sur la sphère génitale et il ne sort en général pas du lit.
Bien évidemment, un partenaire qui pousse des cris évocateurs, ou bien se masturbe à vos côtés ou encore vous saute dessus en entreprenant la position du kamasutra la plus acrobatique, ça peut poser problème… surtout si votre seul souhait à ce moment-là est de rester dans les doux bras de Morphée.
Exemple de conséquence très fâcheuse : un Anglais a été accusé de viol mais heureusement acquitté par la cour sur la base de sa maladie. Nik Trajanovic, un chercheur de la clinique du sommeil de l’hôpital de Toronto (Canada) interrogé par le magazine New Scientist (édition du 25 octobre) réfléchit actuellement à l’élaboration d’une procédure pour diagnostiquer la sexsomnie dans les cas légaux où le patient est accusé de viol ou d’atteinte sexuelle. Parce qu’il ne faudrait pas quand même que la sexsomnie devienne un moyen pour un violeur d’échapper à la responsabilité de ses actes.
Pour se soigner, une seule solution : aller voir le psy. Notez tout de même que la consommation d’alcool, de drogues, un manque de sommeil ou un stress peuvent déclencher des épisodes sexsomniaques.
Enfin, n’allez pas croire que la sexsomnie soit une maladie aussi agréable qu’elle en a l’air : les sexsomniaques sont loin d’apprécier ce trouble de sommeil. « Certains détestent, d’autres le tolèrent. Rares sont ceux qui l’apprécient » rapporte Mark Pressman, un spécialiste du sommeil de l’hôpital Lankenan (Wynnewood, Pennsylvania). Est-ce parce qu’ils ne s’en souviennent pas au réveil ? Ou bien parce que leur partenaire, trop fatigué, refuse de recommencer le matin ?
Source : le nouvel obs sante (décidement ils sont bizarre au nouvel obs!)
Je comprend mieux certaines choses maintenant !